J’ai longtemps hésité à écrire mon histoire. Torturé par le poids du passé et dépité par la futilité du présent, je ne trouvais pas le fluide divin, cette inspiration fougueuse et destructrice qui me permettrait de coucher sur un carnet à spirales les épanchements d’une vie passée à attendre. Attendre l’indicible, bercé par l’indolore et confortable routine qui te rassure, mais qui te bouffe, te ronge, te détruit et te tue à petit feu.

J’ai tenté, tant bien que mal, de ne pas sombrer, de ne pas me complaire dans l’autosatisfaction malsaine du parvenu qui a réussi dans la vie. J’ai préféré opter pour l’option « trouver son chemin ». Je n’ai pas été parfait mais j’ai au moins essayé d’être « bon ». Un bon fils, un bon pote, un bon amant, puis un bon mari et enfin un bon père. J’ai fait des conneries, j’en ai dit beaucoup aussi ! Mais l’essentiel à mon sens, c’est que j’ai essayé d’être heureux. Je n’y suis pas toujours parvenu mais j’ai au moins tenté le coup.

Lorsque je jette un oeil dans le rétroviseur, sur ma vie et ce que j’ai fait, je n’ai pas envie de me tirer une balle. Je n’ai pas amassé une fortune colossale, bâti un empire financier. Mais je n’ai jamais marché sur les autres. Je n’ai jamais laissé tomber un ami dans le besoin. Je n’ai abandonné personne au bord du chemin, sans le prendre par l’épaule en lui disant : « t’inquiète, ça va aller. On va arranger ça ».

Parce que c’est ça qui compte vraiment dans la vie : ce qu’on a fait pour les autres, pas ce qu’on a fait pour soi. Alors, aujourd’hui, j’ai décidé d’écrire mon histoire.

Vous appréciez mon style littéraire ? Vous pensez que je suis capable d’extirper l’essentiel de votre vie pour en écrire un livre ? Alors, n’hésitez pas un seul instant :