Juste une étreinte. Pas deux corps frénétiques qui s’agitent dans la moiteur aseptisée et climatisée d’une chambre d’hôtel. Non. Juste te prendre dans mes bras, sentir l’odeur de tes cheveux, quelques effluves de ton parfum exalté par le musc de ta peau.
Deux corps qui s’enlacent comme deux âmes qui se retrouvent enfin, et s’entrelacent en une communion des sens. La douceur d’une peau effleurée du bout des doigts, du bout des lèvres, pudique et tendre comme un bonheur a portée de cœur, une illusion qui persiste et s’ancre dans nos ressentis réciproques, la naissance d’un lien, aussi éphémère soit-il. Une étreinte est un acte d’amour, pur et instinctif, sans autre désir que ressentir l’âme de l’autre, fusionner avec son esprit sans rien avoir à se dire, par la puissance du partage, comme deux étoiles se retrouvent aux confins d’une galaxie brutale et dénuée de compassion.
Juste une étreinte pour transcender un tragique et pathétique besoin de tendresse en une communion sensorielle, effleurer les formes voluptueuses d’un corps qui éprouve un irrésistible besoin d’aimer et d’être aimé.
Juste une étreinte pour ne pas finir desséché par les histoires qui ont fait mal, ces cicatrices qu’on porte au fond de soi comme une blessure mal suturée et suppurant de tristesse et d’amertume.
Juste une étreinte pour ne plus jamais te laisser partir.
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